Après le Coronavirus, voulons-nous que le monde de demain soit le même que celui d’hier ?

Après le Coronavirus, voulons-nous que le monde de demain soit le même que celui d’hier ?

Après le Coronavirus, voulons-nous que le monde de demain soit le même que celui d’hier ?

21 mars 2020

Observatoire de la non-violence
21/03/2020

Mercredi 18 mars à 21 heures, le roi d’Espagne a parlé sur toutes les ondes de la péninsule pendant que dans les villes les casseroles de désapprobation retentissaient, même si l’on sentait une certaine retenue. Le monarque conclut son intervention en disant : « Tout ira bien, nous allons revenir à la normalité comme avant, nous vivons juste une parenthèse. »
Mais voulons-nous revenir à cette normalité d’avant ? Voulons-nous revenir à un monde où depuis très très longtemps une minorité impose à tous les autres, par la tyrannie économique, un modèle de société injuste, violent et corrompu. Cette minorité a démontré qu’ils ne partagent pas, qu’ils s’estiment supérieurs, qu’ils ont tous les droits et nous tous les devoirs. Alors voulons-nous revenir à ces normes imposées ?
Dernièrement, l’horreur de ce système apparaissait comme une évidence de plus en plus difficile à camoufler, mais la machine infernale nous semblait invincible, difficile à ébranler, impossible à faire tomber ; une trop grande force face à nos misérables moyens.
Mais depuis peu les choses sont en train de changer, comme si les dieux venaient à la rescousse face à notre impotence. Un virus sème la panique partout sur la planète et les rouages économiques qui font notre malheur semblent se gripper. Les valeurs boursières s’écroulent, les financiers s’affolent… Mais ce ne sont pas nos valeurs !
L’épidémie est impitoyable et tue surtout les vieux, le monde du passé, et épargne les enfants, le monde du futur. Est-ce un message, un avertissement ? Est-ce un présage que le monde va changer et que nous ne reviendrons pas à la normalité perdue ? Ce que pressentent et épouvantent ceux qui tiennent encore les rênes.
Dans tous les cas, aujourd’hui nous devons aider les anciens et les plus faibles, aider ceux qui ne servent plus à rien pour ce système inhumain et qui sont dans l’antichambre du grand départ. Nous devons mettre toute notre énergie à les soigner et les soulager, comme gage de notre bonne volonté pour les temps nouveaux pour dire que donner est plus important que recevoir.
Voulons-nous que ce système brutal revienne nous aplatir ? Le moment est-il venu de dire « Assez ! » ? N’est-ce pas une opportunité pour retrouver des valeurs dignes. Peut-être est-ce un avertissement pour assainir, nettoyer, effacer et nous réconcilier.
Nous n’avons rien provoqué, ni par des idées ni par des sentiments, mais nous sommes touchés au corps, à l’essentiel, à la base. N’est-ce pas aussi un message : la santé pour tous est une des grandes priorités !
Ce monde est malade parce des gens de mauvaise volonté, compétents seulement pour leurs petites affaires, individualistes, peu imaginatifs et pas du tout inspirés font obstacle à notre destin et nous empêchent d’évoluer, et cela afin de préserver l’ordre établi, fait par et pour eux.
Soyons attentifs, après la tempête ne retournons pas à ce monde de souffrance, clarifions quel monde nous voulons, dans quelles conditions nous voulons vivre et comptons avec les gens de bonne volonté, compétents, altruistes, ingénieux, inspirés, capables de donner une nouvelle orientation à notre monde. Ils sont nombreux, nous sommes nombreux !

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