De la défense civile non-violente à la dissuasion civile

De la défense civile non-violente à la dissuasion civile

De la défense civile non-violente à la dissuasion civile

29 septembre 2020

GIL
29/09/2020

On peut s’interroger sur la pertinence des concepts de défense non-violente, de défense civile non-violente, de défense populaire non-violente, ou de dissuasion civile. En effet, ces concepts sont directement issus de la volonté de trouver des alternatives non-violentes à la défense militaire, dans un contexte d’enrôlement des populations et de service militaire plus ou moins généralisé, et sont devenus attractifs notamment en raison d’une certaine militarisation de la société, et plus prosaïquement du contact direct de la jeunesse à la chose militaire. Les contestations multiples du service militaire, le développement (quoique très limité) de l’objection de conscience, mais surtout un sentiment diffus dans toute la population de réticence réelle envers l’institution militaire, d’autant que celle-ci a été jugée très défaillante lors de la seconde guerre mondiale, à plus d’un titre… sont pour quelque chose dans le développement, au-delà d’actions non-violentes à objectifs limités, d’une réflexion sur une défense qui ne serait pas militaire, mais, pour beaucoup,  non-violente. Cette objection de conscience, développée surtout dans les pays à service militaire généralisé ou en état de guerre (contesté) avec un autre pays alimente d’ailleurs une réflexion plus ou moins poussée en matière de défense. L’opposition à la défense armée s’alimente de prétentions de l’armée à régir certains territoires (extension du camp militaire du Larzac par exemple) ou à faire peser sur la société toute entière la menace nucléaire. C’est d’ailleurs pour partie cette menace qui force la réflexion sur une alternative à la défense nucléaire. On remarque d’ailleurs une évolution de ces concepts en fonction d’une actualité parfois brûlante (crise des euromissiles par exemple), et dans des territoires directement concernés par cette menace (France, Allemagne, Angleterre). Cette réflexion fait partie d’un ensemble de débats plus vastes d’ailleurs sur les alternatives à la défense nucléaire, parfois moins sur les alternatives à la défense armée, où partisans de plusieurs perspectives ne manquent parfois pas de s’affronter de manière toute pacifique. Lire l’article publié sur le site Le Conflit

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