Réflexions sur la violence

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Réflexions sur la violence

Georges Sorel.

Y a t-il une légitimité de la violence ? C’est la question centrale de cet ouvrage culte de Georges Sorel. La violence semble moralement condamnable, avance Sorel. Mais elle est la voix de l’émancipation pour le peuple. Dans un contexte socialiste et réformateur, il pense que seule la grève générale, expression d’une violence démocratique, est l’issue pour la libération des peuples. Opposé au simple réformisme ou à la grève intermédiaire, Sorel fait de la violence un acte flamboyant de toute beauté. Un livre qu’il était urgent de rééditer dans notre contexte de crise et de colère populaire.Peut-être est-ce la position ambiguë de ce qui fut le livre de chevet des radicaux autant de gauche que de droite qui l’a fait glisser dans les failles de la mémoire historique ? Écrites par le plus éminent des marxistes de France au moment précis où le prolétariat y était au faîte de sa puissance, les Réflexions sur la violence s’attellent à en illustrer les secrets non seulement historico-politiques, mais également psychologiques. La violence y acquiert un statut inédit : ni plus moyen ni fin, elle devient la manifestation de la division de classe au coeur du social, contre une entropie démocratique ne permettant aucune autonomie.

Éditions Entremonde, 2013

Georges Sorel (1847-1922), philosophe et sociologue de la pensée ouvrière, marxiste, ancien polytechnicien, abandonna le prestigieux corps des Ponts et chaussées pour se consacrer à la réflexion et aux luttes populaires.

 

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