Jean-David Zeitoun
Une personne meurt par homicide chaque minute dans le monde. Après avoir baissé pendant des décennies, le nombre d’homicides augmente de nouveau dans plusieurs pays, dont la France. La violence est une préoccupation obsessionnelle des sociétés contemporaines, mais elle n’est pas traitée de manière scientifique. Les opinions s’appuient sur des préjugés et le pouvoir politique se concentre sur les conséquences au lieu de traiter les causes. Pourtant, il existe des données permettant de comprendre pourquoi certaines personnes se comportent violemment et d’autres pas. L’objectif de ce livre est de tenter une explication d’ensemble de la violence, à travers une théorie factuelle qui s’appuie sur les données scientifiques disponibles. Cette théorie montre que la violence est systématiquement minoritaire dans les sociétés humaines, et qu’elle est produite par une combinaison de circonstances, dont les causes sont culturelles, environnementales ou liées aux expériences négatives de la vie. L’analyse écarte en revanche les croyances erronées, comme une soi-disant nature agressive de l’espèce humaine ou une génétique de la violence, qui n’ont jamais été prouvées parce qu’elles n’existent pas.
Denoël, 2024
Jean-David Zeitoun,
Jean-David Zeitoun, docteur en médecine (hépato-gastroentérologie) et en épidémiologie clinique, diplômé de Sciences Po Paris, a été interne et chef de clinique à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Il est l’auteur de plus d’une centaine d’articles scientifiques, dont la moitié a été publiée dans des revues internationales. Son histoire des progrès de la médecine depuis 270 ans, La grande extension, a été publiée par les éditions Denoël en 2021. Son dernier ouvrage, Le Suicide de l’espèce, également paru chez Denoël en 2023, analyse comment les sociétés industrielles produisent des risques épidémiologiques. Il contribue régulièrement dans différents médias, parmi lesquels Le Monde ou Les Échos.