Par Frédérique Damai.
Comment les grandes démocraties de ce monde ont-elles pu réussir à préserver un mode de décision monarchique, voire tyrannique, lorsqu’il s’agit des choses de la guerre ? Afin d’y voir plus clair, nous allons utiliser ici un classement (*) simplifié des régimes politiques, assez proche de celui d’Aristote ; ancien, mais opérationnel. Nous parlerons :
D’anarchie, comme manque d’autorité centralisée établie et/ou reconnue. De monarchie, comme le pouvoir exercé par un seul, et de son pendant dégradé, la tyrannie, où le tyran utilise le pouvoir prioritairement dans son intérêt. D’oligarchie, la version dégradée d’un pouvoir exercé par un groupe, là encore dans son intérêt. De démocratie, pour laquelle nous ne distinguerons que les formes que l’on peut considérer comme stables et celles que l’on peut considérer comme instables (trop récentes, alternances pas encore éprouvées, centrées sur les intérêts du pouvoir en place, perturbées par la corruption, en flirt avec une forme d’oligarchie…).