Charles Rojzman.
Quand la peur et la violence s’imposent au quotidien, la tentation est grande de se poser en victime et de considérer l' » autre » comme un ennemi. Comment sortir de cette spirale ? Comment faire face autrement à la violence et au racisme ? C’est à ces questions que s’attelait Charles Rojzman en 1998 dans son ouvrage Savoir vivre ensemble (La Découverte/Poche, 2001). Fort des multiples expériences et rencontres effectuées depuis, il propose dans ce nouvel ouvrage de prolonger la réflexion sur cette » thérapie sociale » qu’il mène depuis de nombreuses années en France et à l’étranger, dans les banlieues et dans les milieux les plus divers, consistant à transformer la violence en conflit. Car pour sortir de la violence, il ne s’agit pas d’éviter le conflit, mais au contraire de lui donner un cadre d’expression pour qu’il ne dégénère pas en haine. À partir de nombreuses expériences de terrain, l’auteur nous montre comment, en suscitant la rencontre entre des personnes, des groupes ou des institutions qui se haïssent, se méprisent ou s’ignorent, il est possible de sortir du sentiment d’impuissance, de restaurer le lien social et de contribuer à l’émergence d’une démocratie forte. Les outils proposés visent à former des individus démocrates, capables de résister aux endoctrinements et aux psychoses collectives, et à modifier les fonctionnements institutionnels pour favoriser l’exercice de la raison critique, de la responsabilité et de la sociabilité.
La Découverte, 2007
Charles Rojzman, créateur d’une méthode transdisciplinaire de thérapie sociale, intervient depuis une quinzaine d’années dans les banlieues françaises, où il anime des groupes de confrontation sur les questions du vivre ensemble et forme des acteurs de terrain et des personnels des services publics à l’exercice de leur profession dans un contexte de crise. À l’étranger il mène des actions sur les conflits et les cohabitations interethniques.