L’expérience de la seconde guerre mondiale bouleverse les certitudes de l’écrivain : les meurtres de la Résistance étaient nécessaires. Cette évolution se cristallise dans « Ni victimes ni bourreaux », une série d’articles publiés en 1946 dans Combat, où Camus reformule le problème éthique d’une violence qu’il sait « à la fois inévitable et injustifiable ». L’aboutissement sera dramaturgique, avec la pièce Les Justes en 1949, qui cherche à délimiter les frontières du meurtre commis au nom de la justice, anticipant ses propres déchirements à venir lors de la guerre d’Algérie. Il sera aussi philosophique, avec L’Homme révolté en 1951, où il tente de dépasser la dialectique entre la violence froide de la raison d’Etat et la violence totalitaire commise au nom de la libération de l’homme. Il sera aussi philosophique, avec L’Homme révolté en 1951, où il tente de dépasser la dialectique entre la violence froide de la raison d’Etat et la violence totalitaire commise au nom de la libération de l’homme.
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