Le Palestinien Ali Abu Awwad milite pour faire de la non-violence la clé d’une libération de son peuple et d’une paix durable dans la région. Vivant en Cisjordanie occupée par Israël, il a fait l’apprentissage de cet outil politique lors de périodes d’emprisonnement et de deuil. “Courrier international” l’a rencontré en marge d’un débat, le 12 mars, au Festival du film et forum international sur les droits humains, à Genève.
C’est dans la douleur que le militant palestinien Ali Abu Awwad s’est tourné vers la non-violence. Son apprentissage a débuté avec une grève de la faim, lors de son incarcération de 1990 à 1994 en Israël, pour avoir participé à la première Intifada. Puis, est venue la mort de son frère, tué par un soldat israélien, qui a laissé de profondes blessures. Enfin, sa rencontre avec des familles israéliennes endeuillées l’a profondément bouleversé, au point qu’il conçoit aujourd’hui la non-violence comme la seule voie possible pour vivre et lutter pour ses droits, et pour atteindre une résolution durable du conflit israélo-palestinien.