Par Juan Carlos Rois,
La mobilisation des ressources effectuée par le Conseil des ministres au cours de l’année 2025 pour les dépenses militaires espagnoles est brutale : 80 milliards d’euros de dépenses cachées en 2025
Selon mes calculs, et en additionnant les approbations des dépenses déjà budgétées, toutes les autorisations de dépenses accordées par le Trésor et tous les engagements, contrats conclus, exécutés ou en cours de différentes phases administratives ou d’exécution des divers ministères où, outre la défense, des dépenses militaires secrètes sont dissimulées, nous avons impliqué jusqu’à présent cette année plus de 80 milliards d’euros qui sont passés sous le nez du Conseil des ministres pour approbation, parfois et pour certains de ses membres, nous supposons plus enthousiastes que pour d’autres.
Ce chiffre représente le montant total mobilisé présenté au Conseil des ministres, mais il n’inclut pas les dépenses militaires extraordinaires (qui comprennent également les dépenses inscrites dans des budgets gelés depuis des années et les dépenses autorisées les années précédentes et payées maintenant) ni l’intégralité des dépenses comptables autorisées. Une partie de cette somme considérable (plus de 82 milliards d’euros au 18 novembre ) suit un parcours complexe : approuvée par le Trésor, elle est transmise au ministère compétent qui élabore les différents accords et contrats, puis exécutée cette année ou les années suivantes. Tout au long de ce processus, son suivi devient difficile, à moins de prêter attention aux nombreux détours et aux multiples échappatoires par lesquels elle disparaît des comptes. Ces comptes devraient pourtant être audités, suffisamment transparents et exhaustifs, couvrant l’ensemble des dépenses militaires, quel que soit le ministère ou le département responsable de leur exécution, ni le programme ou le poste budgétaire concerné (et pourquoi les forces de gauche les ont-elles seulement exigés jusqu’à présent ?).
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Illustration : Avec ta maison et mon argent, nous sortirons ensemble de cette crise qui nous a mis dans la merde.
