par Béatrice Molle-Haran,

Le procès de Jon Palais, “faucheur de chaise” de la BNP, donne une tribune aux militants non-violents qui s’en prennent à l’évasion fiscale.
Jon Palais : Je pense que ce mouvement a fait bouger les lignes. Le 9 janvier [2017], il y a eu deux jugements, celui du tribunal et celui de la société civile. Car mobiliser 2 000 personnes, cela traduit l’appropriation citoyenne de ce fléau qu’est l’évasion fiscale. Nous n’avons pas encore la décision mais plusieurs signaux sont positifs. Le tribunal nous a laissés nous exprimer pleinement et expliquer pourquoi il s’agissait d’une réquisition et non pas d’un vol. Eva Joly a pu aussi expliquer pourquoi et comment la BNP est très investie dans l’évasion fiscale. Par ailleurs, le parquet a demandé la relaxe pour la réquisition de chaises et une dispense de peine pour mon refus de prélèvements génétiques. Il a qualifié l’action « d’emport des chaises » et non de vol.

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photo : Jon Palais. (Archive) (Isabelle MIQUELESTORENA)