Par Dipa Arif,
Contre l’illusion d’une paix imposée par les armes, cet article appelle à une révolution mentale : dépasser la logique destructrice de Si vis pacem, para bellum pour bâtir une culture de non-violence fondée sur la justice, le dialogue et la reconnaissance de l’autre. Sans ce choix, l’humanité court à sa perte.
« Si tu veux la paix, prépare la guerre. » Cette maxime, vieille de plusieurs siècles, est devenue l’un des dogmes les plus enracinés de la pensée politique et militaire. Pourtant, derrière cette prétendue sagesse se cache un paradoxe destructeur : la paix obtenue par la menace de la guerre est une paix factice, une paix de peur et d’oppression, qui prépare inéluctablement la prochaine conflagration. Dans un monde marqué par des conflits récurrents — qu’il s’agisse du cycle inextricable de violence entre Israël et Palestine, soutenus et exacerbés par les intérêts régionaux de l’Iran, ou la guerre brutale entre la Russie et l’Ukraine — ce dogme s’avère non seulement insuffisant mais profondément dangereux.