Par Makhtar Diouf.
« Il s’agit d’un droit citoyen. Un droit de défiance, de méfiance à l’égard d’un Etat et de ses institutions quand on est persuadé que ses droits sont bafoués »
La désobéissance civile, menée par un individu ou par un groupe, n’est pas un acte de rébellion, d’irrespect, une infraction contre l’autorité publique matérialisée par des actes de violence, de saccages de biens publics et privés, d’agressions, insultes ou menaces envers des représentants de l’Etat. La désobéissance civile n’est pas un délit, un acte prohibé par la loi. Tout au contraire, la désobéissance civile est un droit citoyen. Un droit de défiance, de méfiance à l’égard d’un Etat et de ses institutions lorsque le citoyen ou le groupe est persuadé que ses droits sont bafoués au point qu’il ne se sent plus en confiance, qu’il est acculé, harcelé, victime d’injustice.