De la non-violence Par Candice Delmas

De la non-violence Par Candice Delmas

De la non-violence Par Candice Delmas

5 novembre 2025

Par Candice Delmas,
professeure agrégée au département de philosophie et de religion et au département de sciences politiques (Université de Northeastern)

La contre-productivité de la violence fait aujourd’hui quasiment figure d’article de foi. Pourtant, l’affirmation d’une supériorité stratégique de la non-violence ignore l’ambiguïté des résultats des recherches en sciences sociales et politiques. La Journée internationale de la non-violence ce dimanche 2 octobre offre l’occasion de s’interroger sur une question globalement sous-étudiée en France, au contraire de l’Inde, des États-Unis et de l’Afrique du Sud.

Gandhi inventa le néologisme sanskrit satyāgraha (signifiant « Force-Vérité ») en 1908 pour décrire son engagement dans le mouvement de défense des droits des migrants indiens en Afrique du Sud sous l’apartheid et pour distinguer la nouvelle forme d’action politique qu’il développait de la « résistance passive » que prônait Léon Tolstoï. S’inspirant plus encore de la conception de la résistance civile qu’avait élaboré l’américain Henry David Thoreau, Gandhi voulait démontrer par la pratique que le pouvoir de l’État, aussi violent et répressif soit-il, repose toujours, en dernière instance, sur la coopération des sujets qui sont libres de la retirer (une leçon qu’Étienne de la Boétie étayait déjà dans son Discours de la servitude volontaire).

Lire l’article publié sur le site academio.edu
Candice Delmas est professeure agrégée au département de philosophie et de religion et au département de sciences politiques (Université de Northeastern)

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