Bhuvan CHANDEL
01/03/2013
Mohandas Karamchand Gandhi est universellement reconnu comme la glorieuse incarnation de la « Vérité » et de la « non-violence ». La philosophie de la Vérité (Satya) et de la non-violence (Ahimsâ) s’enracinait dans sa profonde croyance en la réalité de Dieu, qu’il définissait comme la vérité. « Satya est le nom parfait de Dieu » (Gandhi 1968-1969, iv : 314). L’humanité entière étant l’expression sublime de Dieu, la foi dans l’optique de Gandhi attribuait aux adeptes de Dieu la mission de se mettre activement au service de l’humanité. Selon lui, Dieu et la vérité ne faisaient qu’un ; en accord avec cette croyance et cette conviction, la vérité et la non-violence se rejoignent aussi, ce qui revient à dire que « l’une comprend l’autre » (ibid. : 316). Il en découle que Dieu et la vérité ne peuvent advenir qu’à travers la non-violence (ahimsâ), cette dernière constituant, en fait, la base de la recherche de la vérité. Par conséquent, cette quête se révélera futile si elle ne prend pas appui sur l’ahimsâ. La notion de satyagraha fut le fruit d’une intense recherche destinée à donner un nom au mouvement de libération d’une humanité travailleuse du joug d’une puissance étrangère. Le terme satya (vérité)-agraha (fermeté) fut forgé pour désigner le combat pour l’indépendance du pays au nom de la vérité et de Dieu : le satyagraha est avant tout une arme du fidèle. Un satyagraha est un engagement solennel à pratiquer la non-violence et à moins que les gens l’observent en pensée, en parole et en acte, je ne peux offrir de Satyagraha de masse. Lire l’article publié sur le site Cairn