Akop NAZARETYAN
23/09/2018
La foi dans la vie posthume (d’abord celle d’autrui, puis la nôtre) accompagne l’histoire du genre Homo depuis plus de deux millions d’années ; dans sa version anthropologique, elle a contribué radicalement à la viabilité de l’Homoprimitif. Beaucoup plus tard, dans le Néolithique et dans les premières cités-états, l’image de l’existence après la mort a acquis de multiples versions et, jusqu’à la période axiale (milieu du premier millénaire avant J.-C.), la pensée mythologique a dominé complètement la culture. Parmi les particularités d’une telle pensée, il y a celle selon laquelle l’argumentation morale s’adresse exclusivement aux sujets de l’autre monde (ancêtres totémiques ou dieux) qui voient tout, même si nous parvenons à cacher nos mauvaises actions aux autres et à les punir inéluctablement pour ce fait. L’idée du choix individuel et de la responsabilité personnelle est à peine perceptible dans la vision du monde mythologique des enfants. Lire l’article publié sur le Site Pressenza