Par Bernard Roisin.
Docteur en médecine et en épidémiologie clinique, Jean-David Zeitoun analyse dans son dernier ouvrage* les causes de la violence sur base de données scientifiques et non sur base de la perception souvent faussée que nous en avons…
Il faut, dites-vous, dissocier la violence réelle et objectivable de la perception qu’on en a…
Oui, cela vaut pour la violence comme pour d’autres phénomènes sociaux. On observe fréquemment un décalage entre la perception d’un phénomène et sa dimension réelle. Dans le cas de la violence, notre perception est qu’elle est aujourd’hui très répandue. Il est manifeste qu’il y en a trop, et qu’elle reprend vigueur dans certaines sociétés comme en France où les homicides sont en progression depuis deux ans.