Par Thomas Périlleux et Thierry Amougou (Centre de recherches interdisciplinaires Démocratie, Institutions, Subjectivité).
Face aux lectures parfois réductrices, deux chercheurs estiment qu’il faut emprunter le chemin de l’analyse et s’interrogent sur la violence, ses impacts et les questions qu’elle nous pose dans la démocratie.
La violence qui s’est déchaînée à Bruxelles vient nous rappeler que nos démocraties sont vulnérables et nos vies exposées à des menaces radicales. Le 22 mars dernier, nous avons été à nouveau plongés dans l’horreur. Après les attentats de Beyrouth, Paris, Tunis, ceux de Bruxelles mettent à l’épreuve les capacités que nous avons de répondre à une violence aveugle et déchaînée. Semant la ruine et la mort, ils ébranlent nos conceptions de la démocratie, une démocratie profonde comme projet – jamais abouti – de création politique et d’émancipation collective.