Cécile Lavergne et Anton Perdoncin.
« Décrire la violence » est un impératif paradoxal à plus d’un titre. D’abord parce que, comme l’affirme Daniel Cefaï, « l’activité de décrire reste paradoxalement la plus difficile à cerner, alors même qu’elle est au cœur de la démarche ethnographique. Elle est souvent le parent pauvre des cours de méthodologie où, de façon générale, le statut des données est peu interrogé pour lui-même » (Cefaï, 2010, p. 12). Ensuite parce qu’à première vue, on ne décrit pas la violence, mais toujours des violences singulières ou situées (un combat, un massacre, une altercation, un viol, etc.), des types de violences (violences féminines, violences politiques, etc.), ou encore des structures ou des institutions violentes (la prison, par exemple).
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