Maryse JASPARD
01/03/2016
La moitié des viols sont commis dans le cadre d’un couple. Mais la frontière est parfois floue entre une relation acceptable, faite d’arrangements entre partenaires, et une situation de violence sexuelle. Du strict point de vue du droit, la violence sexuelle se définit par l’absence de consentement du partenaire. Toutefois, cette définition ne va pas sans poser de problème. Dans l’intimité d’un couple où la sexualité tient une place singulière, avec des désirs parfois non réciproques, décalés, divergents, la notion de consentement peut apparaître floue et la hiérarchisation des violences sexuelles inopérante, reflétant de façon très artificielle la réalité vécue par les partenaires. La définition pénale du viol (encadré ci-dessous), qui implique la pénétration, est quant à elle fortement réductrice : où commence la violation corporelle alors que la violation mentale s’enclenche dès que la menace ou le chantage affectif sont proférés ? Lire l’article publié dans le N° 279 de Sciences Humaines