Par Mary Elizabeth King,
Le 14 mai 1948, les sionistes proclament l’État d’Israël. Le lendemain, alors que les forces britanniques se retiraient, elles envahirent l’Égypte, le Liban, l’Irak, la Syrie et la Jordanie. Leurs forces étaient plus nombreuses que celles des Israéliens, mais elles étaient mal équipées, mal dirigées et désunies. Lors de la signature de l’armistice en 1949, Israël contrôlait non seulement les 55 % qui lui étaient attribués par le plan de partage de l’ONU, mais aussi 78 % de la Palestine mandataire. La guerre de 1948 avait tué 6 000 Juifs palestiniens, soit 1 %, mais pour les Arabes palestiniens, ce fut une catastrophe. Le quart restant du pays, ce qui est devenu la Cisjordanie du Jourdain et la bande de Gaza, est passé sous le contrôle de la Jordanie et de l’Égypte. L’État arabe envisagé dans le plan de l’ONU ne s’est jamais concrétisé et environ 750 000 réfugiés palestiniens (la moitié de la population palestinienne en 1948) ont fui leurs maisons ou leurs biens et ont subi d’autres pertes au cours des combats. Dépossédés, dépourvus des compétences et des outils nécessaires pour gagner leur vie dans leurs nouveaux lieux d’exil, ils se sont dispersés en Cisjordanie et à Gaza ou en Syrie, en Jordanie et au Liban.