Dossier : Principes et pratiques de l’action non violente, Jean-Marie Muller, Paris, 2003.
L’homme reconnaît l’autre homme lorsqu’il entre en conversation avec lui. Re-connaître l’autre, c’est lui parler. Le langage est l’acte de l’homme raisonnable qui renonce à la violence pour entrer en relation avec l’autre. L’essence de la parole est accueil et bien-veillance, hospitalité et bonté. Lorsque la parole devient mal-veillance et violence, elle se renie elle-même. L’essence du langage est non-violence. Faire violence, c’est toujours faire taire, et priver l’homme de sa parole, c’est déjà le priver de sa vie.
Extrait de l’article Parole paru dans : Jean-Marie Muller, Dictionnaire de la non-violence, Gordes, Éd. Le Relié-Poche, 2003, pp. 278-281.