En 2011, Erica Chenoweth et Maria J. Stephan, deux chercheuses américaines (1), sortaient aux Etats-unis l’ouvrage Why Civil Resistance works: The strategic logic of nonviolent conflict, un livre qui allait bouleverser les idées reçues sur la comparaison de l’efficacité des résistances violentes et non-violentes.
Ce travail, jusqu’à aujourd’hui relativement confidentiel en France est enfin traduit et publié en Français grâce aux éditions Calmann-Lévy(2). Cette recherche à caractère historique et statistique s’appuie sur une vaste base de données de 323 exemples de résistances violentes et non-violentes prises entre 1900 et 2006. Les deux chercheuses abordent notamment des résistances comme en Iran (1979), en Palestine (1992), aux Philippines (1986) et en Birmanie (1990). Leur conclusion est sans appel : les insurrections non violentes parviennent à leurs fins trois fois sur quatre, contre une fois seulement pour les violentes. En outre, les mouvements de résistance civile offrent une bien meilleure garantie d’un avenir démocratique.