Militante communiste française, Raymonde Dien (née en 1929) s’oppose pacifiquement à la guerre d’Indochine en 1950, une action pour laquelle elle sera jetée en prison.
Le 18 mars suivant, l’Humanité écrit : « Elle a vingt ans, un doux visage allongé, un clair sourire. Le mercredi 23 février, la porte de la prison de Tours s’est refermée sur elle. Qu’a-t-elle donc fait, Raymonde Dien, pour être ainsi jetée parmi les condamnés de droit commun ? Elle s’est couchée sur les rails, devant un train chargé de tanks qui devaient, après vérification, être expédiés au Viêt-Nam. C’était en gare de Saint-Pierre-des-Corps, et des centaines de partisans de la paix étaient à ses côtés… ». Le procès a lieu en juin suivant. Défendue par l’avocate Marie-Louise Jacquier-Cachin, Raymonde Dien est condamnée à un an de prison ferme et quinze ans de déchéance de ses droits civiques.