GIL
24/09/2020
Une certaine tradition intellectuelle (non générale) oppose non violence et révolution. Toute révolution, pour que c’en soit vraiment une, doit passer par la violence et même par des violences extrêmes. On oppose même les révolutions bourgeoises et/ou populaires aux révolutions de palais, qui, elles, entrent presque dans le registre de l’opérette… Cependant, un certain nombre de penseurs estiment, qu’au contraire, une révolution qui change réellement la société doit passer par des moyens non-violents, faute de quoi on ne fait que reproduire les mêmes institutions violentes et injustes et l’on change seulement les acteurs au pouvoir. Ceci posé, nombre de militant(e)s et d’organisations non-violentes n’ont pas la même vision d’ensemble et parfois n’en n’ont pas. Parmi eux et elles, ceux et celles qui visent une meilleure société ou une meilleure qualité de vie pour tous, sans doute seule une minorité pensent à une révolution non-violente qui change de fond en comble l’ensemble de la société, et parmi eux encore, seule une partie pensent à l’émergence d’une société « non-violente » ou s’approchant, ayant donc une vision révolutionnaire de leurs moyens d’action. C’est une tradition longue, sans doute apparue récemment de manière forte, dans les élans révolutionnaires des années 1920-1930, qui s’exprime de manière ouverte dans des écrits qui se veulent rationnels, proches souvent des marxistes, même si l’ensemble de ce mouvement ne retient pas ses arguments. Barhélemy de LIGT est un de ces auteurs qui réfléchissent sur la guerre et la révolution en proposant des perspectives non-violentes. Lire l’article publié sur le site Le Conflit