Por Ángel Sanz Montes,
Au Royaume-Uni, la protestation peut être criminalisée : une grand-mère de 62 ans, militante et engagée, est poursuivie pour « soutien au terrorisme ». Son crime : parler de Gaza, dénoncer les bombardements, participer à une flottille civile, poster sur les réseaux. Sarah Wilkinson n’a commis aucun acte violent et n’a jamais incité à la violence : elle s’est contentée de ses mots. Et cela, dans la démocratie britannique, peut désormais suffire pour se retrouver devant un juge. Ce n’est pas un cas isolé : c’est un signal. Et pas seulement pour le Royaume-Uni. Il y a quelque chose de profondément inquiétant lorsqu’un État redoute davantage une grand-mère équipée d’un téléphone et d’une conscience que n’importe quelle cellule clandestine. La solidarité se transforme en suspicion et la compassion en crime. Ce qui est attaqué aujourd’hui à Londres n’est pas seulement une activiste : c’est une idée de la liberté que nous pensions acquise. Et ce qui se passe au Royaume-Uni dépasse largement ses frontières. En Espagne, n’oublions pas que la « loi du bâillon » est toujours en vigueur, ainsi que d’autres textes hérités de l’époque de l’ETA. Demain, ces lois pourraient être utilisées contre n’importe quelle forme de contestation…
Lire l’article publié sur Pressenza
Au Royaume-Uni, la simple expression d’une solidarité ou la dénonciation de crimes de guerre suffit désormais à vous faire passer pour une menace. (Crédit image: Pressenza/IA)



