Par Marine Pernet.
Trop souvent, les victimes de violence domestique ont des difficultés à s’extraire du processus qui les broie. Du fait des mécanismes psychosociaux en jeu et, aussi, parce que les actions à engager mobilisent un cadre juridique complexe. L’association genevoise F-information a établi une notice sur les droits des victimes, exposée ici dans ses grandes lignes.
En 2022, l’Office cantonal de la statistique de Genève a recensé 1743 infractions pénales pour violences domestiques, soit près de la moitié des infractions pour violences commises dans le canton. Et sur les six homicides commis à Genève en 2021, quatre relevaient de la sphère domestique – de même que l’unique homicide commis en 2022. Selon la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe, la violence domestique désigne «tous les actes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique» survenant au sein de la famille ou du couple – on parle alors de violence conjugale, quel que soit le statut du couple, officialisé (mariage, partenariat) ou non, qu’il s’agisse d’une relation actuelle ou ancienne et que le domicile soit ou non partagé.