Ahimsa, la question de la violence et de la non-violence en Inde, occasion de malentendus entre l’Orient et l’Occident
Dans l’hindouisme, l’ahimsa signifie le respect absolu, en pensée, en parole et en action, de l’intégrité physique de tout être vivant, une des cinq vertus du premier stade (Yama) du Râja-Yoga. Le mot ahimsa désigne proprement « l’action ou le fait de ne causer de nuisance à nulle vie », himsa signifiant « action de causer du dommage, blessure » et a- étant le préfixe privatif. Ces vertus exigées par le Yoga-Sûtra de Patanjali constituent le « Grand Serment » (Mahâvrata) valable pour toutes les autres étapes. Les quatre autres vertu sont : Satya (le respect de la vérité), Asteya (le respect de la propriété), Brahmacharya (la chasteté) et Aparigraha (la pauvreté). La notion d’ahimsa, vite traduite en non-violence, acquis une renommée mondiale notamment grâce à GANDHI qui l’utilisa comme terme politique contre la domination britannique, sous la forme de résistance et de non-coopération. (Dictionnaire de la sagesse orientale). C’est l’occasion de malentendus entre Orient et Occident, car la conception et surtout l’application de l’ahimsa est assez éloignée en fin de compte des notions de non-violence, telles que l’entendent nombre d’auteurs et de militants en Europe et aux États-Unis. Dans le bouddhisme, ahimsa signifie le respect absolu de tout être vivant, un des aspects fondamentaux de l’attitude mentale bouddhiste. C’est le concept d’Ahimsa qui justifie la plupart des pays de culture bouddhiste l’obligation pour les moines et les nonnes d’observer un régime alimentaire végétarien. (Dictionnaire de la sagesse orientale). Dans le jaïnisme et la philosophie mahométane de Kabir, l’ahimsa est appliqué strictement.