Bas les armes !

Bas les armes !

Bas les armes !

Bertha von Suttner.

Élevée dans le cercle de la haute aristocratie viennoise, Martha Althaus, fille et femme de militaires, traverse en l’espace de quelques décennies les épreuves de quatre guerres (notamment celle de 1870) qui ponctuent ce roman. Après avoir perdu son jeune époux, elle prend peu à peu conscience de ce que la société semble vouloir dissimuler : l’atrocité de toute guerre, décidée dans le confort de cabinets gouvernementaux, et imposant ­d’indicibles souffrances aux individus dont la communauté ­attend néanmoins un « fier » silence. Ce roman témoigne tout autant des ­expériences du front, par le biais d’une riche correspondance, que des ­discours tenus à l’arrière, afin d’obtenir l’adhésion de la société, et du ­quotidien de ceux que les soldats ont dû laisser – pour certains, à jamais. Publié en 1889 en Allemagne, le roman « Bas les armes ! » valut immédiatement à son auteure une grande notoriété, et devint un best-seller mondial. Les questions posées par ce récit résolument pacifiste sont, aujourd’hui encore, brûlantes d’actualité. Les couvertures sont illustrés par un dessin de Picasso : « Colombe de l’avenir, les armes de la ferraille », 10 mai 1962.

Turquoise Editions, 2015

Bertha von Suttner (1843-1914), figure emblématique du pacifisme, ­issue d’une famille d’aristocrates autrichiens, elle s’engagea au travers de ­romans, d’essais et d’articles et par la création du Bureau international de la paix comme d’autres ­associations. Elle lutta également en faveur de l’éman­cipation des femmes et contre l’antisémitisme virulent de l’époque. En 1905, elle fut la ­première femme à recevoir le prix Nobel de la paix.

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