Contexte

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26 janvier 2021

La violence contamine l’être humain et tous les domaines d’activité de la vie sociale. Non seulement la société est dépassée par les violences physiques, économiques, raciales, religieuses, sexuelles, psychologiques et institutionnelles qu’elle génère, mais tend fréquemment à solutionner ces violences par la violence. Les inégalités socio-économiques s’intensifient, creusant un fossé vital et amoral entre des minorités privilégiées et de vastes populations de plus en plus appauvries, conséquence de quoi l’augmentation des réactions violentes est prévisible. Bien que dénoncée et vécue comme une plaie sociale, la violence s’est normalisée dans la société et repose sur des croyances, des valeurs et des a priori qui poussent fréquemment à la considérer comme naturelle, permettant ainsi de la légitimer.

Cependant, la violence n’est pas naturelle, mais elle s’apprend comme le déclarent l’Humanisme Universaliste en 1981, l’UNESCO en 1989 et l’OMS en 2013, et comme le démontrent les investigations d’éminents biologistes et généticiens depuis plus de 30 ans. Il est nécessaire d’examiner les préjugés qui permettent de légitimer la violence et de mettre en évidence les racines psychologiques, sociales et culturelles sur lesquelles elle se fonde. Pour désactiver la violence et ne pas entrer dans sa spirale destructrice, il est nécessaire d’apprendre à y résister, à la canaliser, à la stopper, ainsi qu’à rejeter ses différentes formes d’expression dans la société.

Non-violence active

La non-violence est souvent discréditée, voire ignorée intentionnellement, car elle remet en question les fondements violents sur lesquels se base la société actuelle. Il est nécessaire de faire connaître ses bienfaits et l’espoir qu’elle représente pour l’humanité par son incitation à la cohérence personnelle, par ses points de vue et par sa direction orientée vers un monde où il est possible de vivre ensemble en paix. Nous appuyons toute personne ou collectivité qui souhaite proposer la non-violence active dans leur propre milieu au travers de conférences, d’ateliers et de productions écrites et audiovisuelles.

« Enrayer la violence représente une grande difficulté à cause de sa profonde sédimentation à l’intérieur de l’homme et dans les structures sociales qu’il a générées. Toute personne peut se trouver en état de dépendance vis-à-vis d’un ou de plusieurs types de violence. Cette addiction se manifeste par la répétition de certaines conduites nocives, même lorsque l’on est motivé pour en changer et même si l’on fait des efforts pour s’y soustraire. Les violences répétées de façon régulière peuvent devenir chroniques. C’est la raison pour laquelle une démarche soutenue, dans un cadre bienveillant, s’avère nécessaire pour rompre avec les modes de fonctionnement qui génèrent la violence ».
Extrait de l’ouvrage “Violence, conscience, non-violence“, Philippe Moal, L’Harmattan, 2017.

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