Célia GRINCOURT
05/11/2020
Au moment où j’écris ce texte, on vient d’imposer aux enfants de 6 ans de mettre un masque à l’école. La situation sanitaire est suffisamment grave, nous dit-on, pour en arriver là. Personnellement je ne comprends pas comment les conséquences d’une telle violence – mettre un masque sur la bouche et le nez des enfants – ne sont pas davantage questionnées, sachant que les enfants ne pourront pas utiliser le masque comme nous sommes nous-mêmes sensés le faire sans y parvenir – c’est à dire sans le toucher, sans le mettre sous le nez et en le changeant toutes les quatre heures… Mais bon, l’institution est plus forte que nous et nous sommes plus forts que les enfants n’est-ce pas… alors pourquoi s’ émouvoir de cette énième violence – dont sans doute personne ne va pas en mourir alors que le covid tue… Les enfants, de toute façon, n’ont jamais le choix. Quoi qu’on en dise, « enfant roi »* ou pas, ils doivent accepter sans contestation possible les directives des adultes. Et de ce que j’observe en ce moment, nous sommes traités nous aussi de cette manière par les institutions. Dans cette crise sanitaire, qui pourrait dire que nous avons accès à des informations transparentes quand nous sommes abreuvés d’injonctions contradictoires à longueur de journée… Néanmoins nous devons obéir sans avoir véritablement la possibilité de comprendre pourquoi… Ce parallèle entre notre situation et celle des enfants est l’occasion pour moi aujourd’hui de m’interroger sur les fondements de la domination. Lire l’article, écouter l’audio publiés sur le site La force de la non-violence