Dans la Critique de la faculté de juger (1799), Kant évoque la violence du sentiment du sublime. Or, celui-ci est un jugement esthétique : mais comment la beauté pourrait-elle faire violence à celui qui la contemple ? Kant distingue en fait le beau du sublime : si la beauté transmet l’ordre et le calme, le sublime, lui, donne lieu à une expérience esthétique violente, dans laquelle l’Homme est écrasé par le poids d’une grandeur qui le dépasse.