Elle est invisible, ne laisse aucun bleu ni aucune marque au cou, mais elle détruit des vies. La violence psychologique est la forme de violence conjugale la plus répandue. Pourtant, on en parle peu. Difficilement saisissable, elle fissure pernicieusement l’estime de soi, emportée dans un vortex de mépris, d’insultes et d’humiliations répétées qui se déploient dans un climat de peur et de représailles. Ses victimes — sans blessures apparentes — doivent se démener pour être prises au sérieux par la société et le système de justice. Pourtant, elles portent en elles les « milliers de marques » de cette violence destructrice.