Le colonialisme est un processus beaucoup plus long que les quelques cinq siècles dans lesquels l’histoire traditionnelle situe cette période. Après la vague d’indépendances nationales qui a configuré la carte actuelle des États-nations, les anciennes puissances colonialistes changent de stratégie, installant des formes de domination plus subtiles qui permettent de poursuivre l’exploitation des ex-colonies et ne modifient pas le schéma de suprémacisme culturel qui a été mis en place. D’autre part, différentes formes de ségrégation et d’inégalité dérivées des cycles précédents de violence impérialiste persistent dans les sociétés colonisées. Cela est évident même dans les sociétés riches et se reflète dans les conditions de vie des minorités migrantes et de leurs descendants, qui sont maintenant originaires. Peut-on alors dire que le colonialisme est une étape dépassée de l’humanité ? S’agit-il d’oublier, de falsifier les souvenirs ou plutôt de tenter de réparer en profondeur la violence multidimensionnelle provoquée par le colonialisme ?
Lire l’article publié sur le site Pressenza
(Crédit image: Forum Humaniste Mondial)