GIL
13/10/2020
Alors que de nombreuses critiques à l’encontre de la non-violence s’adressent à ses « pré-supposés moraux et philosophiques », critiques qui tombent singulièrement dans le vide de nos jours, alors que beaucoup veulent réduire la non-violence à une sphère étroite de la vie politique (qui ne concerne que des aspects partiels de la vie en société) ou sociale (qui ne concerne que des gens déjà bien repus qui ont le loisir de penser à des choses secondaires comme l’environnement et la justice sociale…), nombre d’actions non-violentes se situent dans un cadre résolument politique, dans une stratégie politique, avec des buts politiques. Il est vrai que nombre de critiques proviennent de groupes ou de personnes qui se disent véritablement révolutionnaires (allant jusqu’à traiter les non-violents d’alliés objectifs (et aveugles des injustices) et que peu d’hommes politiques ou de sociologues, peu d’intellectuels en tout cas, pensent avoir un dialogue avec les « non-violents ». Comme le rapporte Manuel CERVERA-MARZAL, chargé de recherche au FNRS (Université de Liège), docteur en sciences politiques, à l’exception des historiens qui consacrent à des acteurs non-violents (GANDHI, Martin LUTHER-KING, César CHAVEZ…) d’importantes biographies, le monde universitaire se démarque par le caractère largement insuffisant de l’attention qu’il a portée par exemple à GANDHI. Il est vrai que peu de sociologues par exemple ont consacré des études aux leaders et aux actions non-violentes (c’est plus vrai en Europe que dans le monde anglo-saxon…). Lire l’article publié sur le site Le conflit