« Qu’on le veuille ou non, la violence a une nature intrinsèquement vicieuse »

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« Qu’on le veuille ou non, la violence a une nature intrinsèquement vicieuse »

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« Qu’on le veuille ou non, la violence a une nature intrinsèquement vicieuse »

11 juillet 2023

Docteur en philosophie politique à la VUB (Vrije Universiteit Brussel), Margareta Hanes s’interroge sur la banalisation de la violence dans notre société. « Qu’on le veuille ou non, la violence a une nature intrinsèquement vicieuse », écrit-elle. Nous entendons rarement des discours qui encouragent la violence pour la violence. Habituellement, la violence est présentée, quand on veut lui trouver des justifications, comme un moyen d’atteindre un but « supérieur », un but qui transcende son pouvoir destructeur. En ce sens, la violence ne détruit pas d’abord, ce qui lui est d’ailleurs inhérent, mais contribue au progrès, qu’il soit social, écologique, politique, culturel, elle fait avancer les choses. Ou du moins, c’est ce que certains espèrent. La violence résout le problème, ils se convainquent eux-mêmes et les autres. En instrumentalisant la violence, ce qui la caractérise, à savoir l’usage de la force pour faire le plus de mal possible, devient secondaire. La priorité est la raison invoquée pour recourir à la violence. De cette façon, l’importance de la violence est à la fois minimisée et maximisée. Minimisé, car ce n’est qu’un moyen ; maximisée, car par sa force on espère produire le changement, ce qui est le but ultime.

Article publié sur le site Le vif
photo ©Pixabay

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