La violence et ses causes – UNESCO

La violence et ses causes – UNESCO

La violence et ses causes – UNESCO

16 décembre 2018

GIL
16/12/2018

Conclusions des deux séries de textes. Il n’y a pas véritablement nommément de conclusions dans les textes de 1980 – ce qui est naturel quand on considère la nature et la variété de ceux-ci – mais une annexe comportant le rapport final de la « Réunion interdisciplinaire sur l’étude des causes de la violence », tenue à Paris les 12 au 15 novembre 1975. Cette réunion « fait suite aux travaux déjà réalisés par la Division sur les causes de la violence, axés jusqu’à présent sur l’agressivité humaine, et s’insère dans le cadre plus général de la contribution de l’UNESCO aux recherches sur la paix. ». Sur les questions théoriques et méthodologiques, plusieurs points méritent – encore aujourd’hui – notre attention.
– « (…) il existe quatre grands systèmes d’équivalence dont il faut dénoncer le vide théorique quand on débouche notamment au niveau international :
  . l’équivalence entre passage au conflit violent et erreur de calcul, de perception ou de stratégie comme si « on » pouvait réellement définir la différence entre l' »état objectif des affaires » et l’état prévu ou perçu ;
  . l’équivalence entre conflit politique et conflit personnel qu’on trouve à chaque instant dans les typologies abstraites et qui desservent l’intelligence de l’articulation concrète entre les niveaux de violence ;
  . l’équivalence univoque entre structure inégalitaire et conflit. Au lieu de chercher la cause mécanique de la violence dans l’existence d’une structure inégalitaire, il faudrait trouver la cause dialectique de la structure inégalitaire dans le conflit ;
   . l’équivalence entre connaissance et mesure numérique.
– Il faut rejeter l’unidimensionnalité et parvenir à une notion de causalité configurative.
– Une véritable démarche pluridisciplinaire s’impose.
– Sur la prise en compte de l’historicité des études (sur leur pertinence datée ou transposable à d’autres périodes), des divergences de points de vue ne permettent pas de trancher entre une démarche « historiciste-critique » (entendre par là la critique de modèles occidentaux de régulation de la violence) et une démarche plus institutionnelle.
– Au lieu de partir d’une définition étroite et juridique de la violence et d’une problématique clinique ou thérapeutique, il importe de cerner la dimension socio-culturelle du phénomène. « D’autre part, il (n’est) plus possible d’étudier la violence comme un phénomène exclusivement négatif conçu en termes de comportement agressif, mais aussi comme le mode de la poursuite par d’autres moyens d’intérêts positifs ou la réponse en réaction à une violence négative moins visible présente dans l’ensemble de la structure sociale. » Lire le rapport complet publié sur le site Le Conflit

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