Résistance civile et désobéissance civile

Résistance civile et désobéissance civile

Résistance civile et désobéissance civile

15 novembre 2023

Par  Irène Pereira.

La notion de désobéissance civile reste attachée en particulier à la vie et l’œuvre du philosophe Henry David Thoreau (1817-1862). Celui-ci, pour protester contre l’esclavage aux Etats-Unis, avait refusé de payer ses impôts et s’était retrouvé emprisonné. Il en tira un petit ouvrage (La Désobéissance civile, 1849) où il justifie philosophiquement la désobéissance à la loi. Certains auteurs, comme le philosophe Etienne Balibar (notamment dans son article «Etat d’urgence démocratique»1) préfèrent parler de «désobéissance civique», plutôt que civile, pour indiquer une désobéissance qui n’est pas le fait d’un acte de conscience individuel, mais plutôt d’une action collective politique.
L’historien Jacques Semelin, auteur entre autres de Sans armes face à Hitler: La résistance civile en Europe (1989) a pour sa part popularisé l’expression «résistance civile». Cette notion désigne toute forme de résistance collective non-violente, qu’elle soit légale ou non. En effet, l’action directe non-violente peut être légale (comme la grève) ou illégale (par exemple un blocage). En réalité, un certain nombre d’actions directes menées par les mouvements sociaux relève plutôt de la résistance civile légale que de la désobéissance civile.

Lire l’article publié sur les site Le Courrier

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